• "La solitudes des nombres premiers" de Paolo Giordano

     

    Lectures Vagabondes au fil du Guil

    Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l'adolescence à l'âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s'effleurer et de s'éloigner dans l'effort d'effacer les obstacles qui les séparent.
    Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.

    Paolo Giordano est né en 1982 à Turin. Il prépare actuellement un doctorat en physique théorique. La Solitude des nombres premiers, prix Strega 2008, est son premier roman. Il s'est déjà vendu à plus d'un million d'exemplaires en Italie ; il est traduit dans de nombreux pays.

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  • Commentaires

    1
    christian fouque
    Vendredi 10 Décembre 2010 à 12:26

     


    « LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERS »


    UN TITRE A COMPRENDRE


     


     


    Pour apprécier le titre du roman de Paolo Giordano quelques notions sur les nombres premiers s'imposent.


     


    Tout d'abord il faut savoir que Paolo Giordano a écrit la moitié de son roman avant de lui donner ce titre. Ce n'est que lorsque le jeune physicien eut par hasard appris certaines notions sur les nombres premiers que le titre « la solitude des nombres premiers » est devenu pour lui une évidence.


     


    Un nombre premier est un nombre entier qui admet exactement 2 diviseurs distincts, 1 et lui-même. Après le nombre 2, tous les nombres premiers sont impairs : 3, 5, 7, 11, 13, 17, etc. On sait depuis l'Antiquité (Euclide) démontrer que la suite des nombres premiers est infinie. Ces nombres ont la particularité de permettre d'exprimer n'importe quel autre nombre entier sous forme de produit (de nombres premiers); ce en quoi ils sont premiers, alors que les autres sont composés.


     


    Il n'existe pas de formule permettant de tous les calculer et le mystère des nombres premiers commence là. Le plus grand nombre premier connu a environ 13 millions de chiffres en écriture décimale; sa découverte en 2008 a nécessité un projet collectif de calcul distribué entre des milliers d'ordinateurs.


     


    Depuis 1896 on sait estimer la répartition aléatoire de ces nombres : en avançant dans la liste infinie des nombres entiers, les nombres premiers sont de plus en plus rares ... et voilà la solitude qui apparaît !


     


    Dans cette « solitude » nous trouvons toutefois des nombres premiers jumeaux, c'est à dire deux nombres premiers qui ne sont séparés que par 1 seul nombre (forcément pair), autrement dit leur différence est 2, comme 3 et 5, 5 et 7, 11 et 13, etc. Aujourd'hui on ne sait toujours pas démontrer qu'il y a une infinité de ces nombres jumeaux. Le plus grand connu a 58 711 chiffres en écriture décimale.


     


    Il reste maintenant à revenir au roman : Alice et Mattia sont particuliers et de plus en plus solitaires dans notre société. Ils sont proches, autant qu'ils peuvent l'être, toujours séparés. « La solitude des nombres premiers », quel titre magnifique !

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