• Indignation de Philip Roth

     

    Indignation de Philip Roth

    Nous sommes en 1951, deuxième année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix neuf ans, intense et sérieux, d’origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l’Ohio. Il a quitté l’école de Newark, dans le New Jersey où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de sa profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d’une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Fierté et amour, telles sont les sources de cette peur panique. Marcus en s’éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d’embûches, de difficultés et de surprises.
    Indignation, le vingt-neuvième livre de Philip Roth, propose une forme de roman d’apprentissage : c’est une histoire de tâtonnements et d’erreurs, d’audace et de folie, de résistances et de révélations, tant sur le plan sexuel qu’intellectuel. Renonçant à sa description minutieuse de la vieillesse et de son cortège de maux, Roth poursuit avec l’énergie habituelle son analyse de l’histoire de l’Amérique – celle des années 1950, des tabous et des frustrations sexuelles – et de son impact sur la vie d’un homme jeune, isolé, vulnérable.

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  • Commentaires

    1
    christian fouque
    Vendredi 4 Mars 2011 à 09:23

     


    Je voudrais apporter un témoignage à propos de ce roman du « débatteur » Philip ROTH.


    J'ai vécu à San Franscisco de 1968 à 1970 et je peux dire que j'ai connu ce monde conventionnel, dénoncé par l'auteur, en particulier lors des invitations du week end où nous, étudiants étrangers, étions accueillis par des familles californiennes. Je me souviens d'un accueil dans le comté de Fresno , le plus riche des Etats Unis grâce au pétrole et aux oranges : un collègue indien (de l'Inde) avait dû dîner à la cuisine avec le personnel de maison ... alors que ma famille d'accueil m'avait reçu avec les honneurs que l'on doit à un français ! La Californie, c'est le creuset planétaire des nouvelles formes de vie sociale. Tout ce qui s'invente en Californie, nous le vivons en France, vingt ans, trente ans après. Mais les révolutionnaires y coexistent avec les réactionnaires. On pourrait croire en refermant le roman accusateur de P.ROTH que les années 60 ont aboli les rigidités sociales américaines. Il n'en n'est rien. L'Amérique de Bush et l'Amérique d'Obama se superposent. On peut lire pour s'en convaincre les romans de Douglas Kennedy, même si le style n'est pas à la hauteur de celui du vieil auteur. Personnellement je n'ai qu'à regarder les photos toutes récentes des fiançailles de ma nièce.


    Il faut comprendre que l'Amérique ne peut pas envoyer ses jeunes gens se faire tuer un peu partout dans le monde sans invoquer des raisons morales inébranlables. L'Amérique est piégée par son rôle de fils aîné de la Terre, de premier de la classe des Humains. Le discours du « président Lentz » est imparable. Mais quand on ose combattre au nom de la dignité humaine, le risque est inévitable de semer l'indignation.

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